28-02-2008 |
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MOSQUEE BLEUE ET ALENTOURS
La mosquée Bleue est la plus "célèbre" d'Istanbul : elle doit son surnom aux faïences d'Iznik qui en recouvrent l'intérieur. Ce n'est pas la mosquée la plus intéressante d'un point de vue architectural, mais son extérieur est d'une élégance rare, avec ses coupoles évoquant l'étagement d'une montagne. Tout près, vous pourrez déambuler sur les vestiges de l'hippodrome (transformé en jardin) , construit par Septime Sévère au début du III ième siècle et agrandi par Constantin au IV ième siècle. Non loin de là, ne manquez pas la visite du "palais englouti" (Yerebatan Sarayi) : une citerne souterraine, en fait. Il faut aussi vous promener dans le quartier en passant par la rue de la "Source Froide" et en descendant jusqu'à la "petite Sainte-Sophie" pour remonter vers une mosquée quelque peu délaissée par les visiteurs, la Sokollu Mehmet Pasa Camii. |
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Non loin des rives de la mer de Marmara et de la voie ferrée, vous traverserez un quartier pittoresque (havre de paix à l'écart des foules) : riche de nombreuses vieilles maisons en bois, il s'étire entre la Küçük Aya Sofya Camii (petite Sainte-Sophie, ancienne église Saints-Serge-et-Bacchus convertie en mosquée au XVI ième siècle) et la Sokollu Mehmet Pasa Camii. |
Nous sommes dans la cour spacieuse d'une mosquée érigée par Sinan pour le meilleur grand vizir de l'histoire ottomane, Mehmet Sokollu, qui occupa cette périlleuse fonction de 1565 à 1579, sous 3 sultans successifs. C'est un jeune garçon, occupé à réciter des versets du Coran dans l'école attenante (médersa), qui vient nous ouvrir les portes : l'intérieur est décoré de faïences d'Iznik et éclairé par des vitraux polychromes. |
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La mosquée Bleue a été construite sous le sultanat d'Ahmet Ier de 1609 à 1616 par un élève de Sinan. Elle est la dernière grande construction impériale et l'ultime grandiose témoignage d'un Empire déjà déclinant. Ahmet Ier voulait qu'elle soit l'égale du sanctuaire de La Mecque, la dotant donc de 6 minarets. |
Le sanctuaire adopte un plan simple : une série aérienne de 4 demi-coupoles épaulant une grande coupole centrale. Cette dernière repose sur 4 énormes piliers rainurés comme des colonnes, les "pattes d'éléphant". |
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Nous avons été accueillis pendant la prière à la tombée de la nuit. Avant de pouvoir faire des photos, nous étions assis à même le sol sur les tapis moelleux, silencieux, en pleine contemplation de l'immense espace intérieur recouvert de milliers de carreaux de faïences bleus ... De jour, la lumière s'y reflète en pénétrant à flots par les 260 fenêtres que compte la mosquée Bleue. |
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D'une élégante légèreté, la mosquée Bleue semble irréelle, toute illuminée dans la nuit enneigée ; ses minarets élancés scintillent dans le ciel chargé de nuages ... |
A l'extrémité de l'At Meydani, une vaste esplanade où se trouvait dans l'Antiquité l'hippodrome romain, se dresse la belle fontaine de l'empereur allemand Guillaume II : elle commémore sa visite au sultan Abdülhamit II en 1895. |
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Entre le Palais de Topkapi et Sainte-Sophie, voici la fontaine d'Ahmet III toute pimpante depuis sa restauration. Construite en 1728, elle est une adaptation revue et corrigée du style rococo alors en vogue en Europe. Elle est encore plus imposante sous la neige ... environ 30 cm ce matin à notre réveil ! |
Voici la ravissante Sogukçesme Sokak, la petite "rue de la Source Froide" qui grimpe le long du Palais de Topkapi jusqu'à la gracieuse fontaine d'Ahmet III. Superbement restaurée dans les années 80 par le Touring Club, cette ruelle pavée (ensevelie sous la neige) est bordée de magnifiques "konak", ces maisons traditionnelles ottomanes en bois des XVIII ° - XIX ° siècles. |
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Dans les profondeurs d'une citerne byzantine souterraine baptisée par les Ottomans "Yerebatan Sarayi ou palais englouti". Construite sous Constantin (306-337) et agrandie sous Justinien (527-565), elle était raccordée à l'aqueduc de Valens et alimentait le palais de l'empereur. D'une capacité de 80 000 m3, elle faisait partie d'un vaste système de 60 réservoirs qui permettaient d'irriguer les espaces verts et les jardins potagers. |
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La visite de la citerne souterraine s'effectue sur fond de musique classique et des éclairages sont censés accentuer le côté mystérieux du lieu. Ce "palais englouti" ressemble à une basilique constituée de 12 rangées de 28 colonnes, soient 336 colonnes supportant des voûtes en briques. On peut voir quelques chapiteaux corinthiens et d'étonnantes bases sculptées comme ces étonnantes têtes de Méduse renversées. |
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