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18-03-2009 |
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ALFAMA
Autre quartier "authentique" mais beaucoup plus touristique que Bica, l'Alfama vit au rythme d'un village, avec son atmosphère confuse de médina, qui ne peut dissimuler son héritage maure.
Les dommages causés par les tremblements de terre ont converti cet ancien lieu de résidence de l'élite mauresque en faubourg de pêcheurs et d'ouvriers. Il doit à ses pentes abruptes, couvertes de constructions en pierre, d'être l'un des rares quartiers qui ont résisté au grand séisme de 1755.
Notre hôtel était idéalement situé (dans la Baixa) à la limite de l'Alfama : nous avons ainsi sillonné à pied ses ruelles et ses raides escaliers ou emprunté le tram 28 au gré de nos envies. Nous avons flâné dans un réseau désordonné de rues pentues, mi-arabes, mi-médiévales et profité des panoramas époustouflants comme celui de Santa Luzia, notre préféré.
Enfin, en vagabondant, vous comprendrez peut-être ce qu'est cette "saudade" au coeur de l'âme portugaise qui s'exprime à travers les accents douloureux du fado ("destin" en portugais), le genre musical le plus célèbre du pays. |
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En 1682, au début des travaux, l'Igreja de Santa Engracia devait être l'une des plus monumentales de Lisbonne ... l'édifice fut enfin inauguré en 1966, en tant que Panthéon national. Dominant l'horizon, son toît terrasse offre un splendide panorama à 360° sur l'Alfama et le Tage. |
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Depuis le dôme du Panthéon, vue plongeante sur les cénotaphes de marbre à la mémoire des personnalités littéraires et historiques comme le poète Luis de Camões et Vasco de Gama. Vous verrez aussi la tombe toujours très fleurie d'Amalia Rodrigues, la célèbre chanteuse de fado qui a permis à cette forme artistique typiquement portugaise, à la mélancolie sombre, d'acquérir une reconnaissance mondiale.
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Dans un des restos de l'Alfama, n'hésitez pas à réserver une soirée de fado (cf nos adresses). Ses origines sont controversées : mauresques, afro-brésiliennes, juives ... le fado a fait son apparition au XVIIIième siècle dans l'Alfama et le Bairro Alto. Le "fadista" est traditionnellement accompagné par le son métallique de la "guitarra" portugaise à 12 cordes et par la "viola", une sorte de mandoline. Résignation mélancolique face aux aléas du destin, le fado parle de lui-même, de mort, d'amour, d'injustice sociale et de "saudade", sentiment de nostalgie lié à un passé glorieux, regret de la terre natale et désir viscéral de retour.
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Plongeant du château vers le fleuve, les becos et les travesas sont à mille lieues du quadrillage rationnel de la Baixa ... |
... un labyrinthe étonnant pour le plus grand bonheur des visiteurs curieux tels que nous !
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Dans l'Alfama, joyeuse enclave de petits restaurants, de bars kitsh et de minuscules épiceries, la vie de quartier est intense en journée. |
| Encore un endroit charmant qu'on affectionne particulièrement, près de l'église São Miguel : un coin de campagne où le linge sèche contre les façades blanchies à la chaux inondées de soleil. |
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Le tram semble s'engouffrer dans la cathédrale.
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Notre miradouro préféré, aux azulejos un peu défraîchis : Santa Luzia dévoile ses charmes à travers sa tonnelle, sa vue dégagée sur le Tage, son jardin et sa chapelle. Nous y sommes passés et repassés, attirés comme un aimant par ce belvédère vétuste mais irrésistible.
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