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Bali et Java - Introduction Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
31-10-2010
Index de l'article
Introduction
Temples I
Temples II
Temples III
Peuple balinais
Cérémonies I
Cérémonies II
Cérémonies III
Rizières I
Rizières II
Vie quotidienne I
Vie quotidienne II
Marchés
Enfants I
Enfants II
Arts et Spectacles I
Arts et Spectacles II
Nature et Paysages I
Nature et Paysages II
Volcans I
Volcans II
Bateaux
Monuments et Palais I
Monuments et Palais II
Hôtels

VOLCANS I

 

 

 

 

 

 

 

Comme toute l'Indonésie, Bali et Java doivent leur formation à la collision de deux plaques tectoniques, et à l'activité volcanique qui en a résulté : cela a débuté il y a environ 70 millions d'années. En raison de ces bouleversements, secousses telluriques, tremblements de terre et éruptions volcaniques font partie de la vie quotidienne en Indonésie. Nous avons choisi cette destination pour approcher ces volcans à la fois envoûtants et terrifiants ... Nous n'avons surtout pas pensé au pire même si, depuis le début du XXième siècle, deux des dix volcans encore en activité sur Bali se sont rappelés au mauvais souvenir des habitants par des éruptions dévastatrices ! Comme Bali n'est séparée de Java que par un détroit de 2 km de large, nous avons décidé de faire une incursion sur Java juste pour aller voir le Kawah Ijen et ses courageux porteurs de soufre. Cette rencontre au coeur du volcan nous a profondément marqués. A Bali, c'est l'ascension du volcan Batur que nous avons entreprise de deux manières différentes, l'une après l'autre : en variant ainsi le point de vue et l'heure de l'excursion, c'est à chaque fois un spectacle grandiose qui s'offrait à nous et justifiait nos efforts.

 

Il est à peine 6h30 du matin et nous démarrons notre périple sur les pentes du Kawah Ijen à Java. Nous croisons déjà un jeune porteur de soufre, lourdement chargé, qui revient des profondeurs du volcan ... Il faut monter pour descendre ensuite là où se récolte le soufre, remplir les paniers (de 80 kg en moyenne) et faire le même chemin difficile en sens inverse !  Cet homme ne semble pas souffrir et pourtant, nous sommes consternés et accablés par la déformation de son muscle sous le poids du fardeau !

 

Nous sommes arrivés en haut du cratère : il nous faut maintenant descendre près du lac acide pour découvrir d'où ils extraient le soufre. C'est la partie la plus difficile de notre rando, la plus périlleuse aussi : chemin en éboulis très accidenté envahi par les vapeurs suffocantes. Mais nous ne sommes pas comme ces hommes qui croulent sous leur charge, bravant le danger à chaque pas. Lors de notre descente, nous ferons attention de ne pas les gêner et nousleur offrirons des biscuits, des cigarettes (même si ce n'est pas judicieux vu l'état de leurs poumons) et de l'eau.

 

Kawah Ijen signifie cratère vert en javanais : son cratère sommital contient une solfatare d'ou est extrait du minerai de soufre et il abrite un lac acide réputé pour être le plus acide de la planète. Nous sommes sans voix devant cette merveille ... En bas, nous discernons les mineurs qui récoltent le soufre. Les vapeurs dégagées par la solfatare sont hautement chargées en acide chlorhydrique, acide sulfurique et dioxyde de soufre qui attaquent les muqueuses, les yeux, la peau ...

 

Nous sommes arrivés au fond du cratère (en nous protégeant parfois avec un foulard humide plaqué sur notre bouche et notre nez) et ce que nous découvrons est incroyable ! Afin d'optimiser la formation de soufre, un système de tuyaux métalliques a été installé à la sortie des principales bouches : le s vapeurs sont alors refroidies plus rapidement (un homme arrose les tuyaux) et la concentration élevée en minéraux accélère leur cristallisation augmentant par là-même le rendement.

 

Sortant de terre à l'état gazeux, le soufre se refroidit et passe à l'état liquide avant de se cristalliser rapidement en formant des concrétions dont la couleur va du jaune canari à l'orangé. Cet homme (aux veines saillantes) extrait le minerai à coup de barre à mine sous la forme de blocs de plusieurs dizaines de kilogrammes chacun, qu'il installera ensuite dans des paniers. Nous sommes restés là assez longtemps, ébahis et stupéfaits devant la magie effroyable de ce tableau.

 

Le lac ovale du Kawah Ijen occupe le fond du cratère en entonnoir de ce volcan et son niveau se situe à 2 200 mètres d'altitude. Il est long d'un kilomètre, large de 600 mètres et profond au maximum de 200 mètres. Le lac est considéré comme étant le plus acide du monde avec un pH avoisinant 0,2. Il se déverse naturellement par une brèche dans le cratère au rythme de cinquante litres par seconde et sa couleur turquoise est due à l'extrême acidité de ses eaux.

 

Une vision surréaliste ... seuls les contremaîtres sont équipés de cette tenue protectrice. La cohabitation durant des heures avec des composés chimiques est certes néfaste pour la santé et nous réalisons alors tout le danger encouru par ces porteurs de soufre, outre l'effort physique à fournir principalement représenté par la marche en altitude et le portage du minerai.

 


 

La pesée est essentielle pour les porteurs de soufre du Kawah Ijen et elle a lieu dans un campement installé sur le chemin de retour.

 

 

 


 

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